Seine-St-Denis : les Vitaliseurs à la manoeuvre
Réunir avec leurs chefs d’établissement tous les acteurs -professionnels, bénévoles, enseignants, parents, membres des Ogec, adjoints en pastorale- qui contribuent avec eux à vitaliser les établissements. Pour vivre un temps d’introspection, de synodalité et de capillarité. Tel était le pari lancé par l’équipe de la direction diocésaine de l’enseignement catholique de Seine-St-Denis, soucieuse de partager l’élan reçu au séminaire des équipes DDEC à Vittel en octobre 2017 dédié au réenchantement de la responsabilité.
Un an après, la direction diocésaine de Seine-Saint-Denis rejoue Vittel à domicile: plus de 185 participants, issus de la totalité des établissements de Seine-St-Denis ont répondu présent le 22 octobre à St-Denis. L'objectif: vivre un temps de synodalité à l'image de ce qui a été proposé aux équipes diocésaines lors du Séminaire de Vittel d'cotobre 2017, dans le cadre de la dynamique du Réenchantement.
Après un temps d’intériorité à la basilique St-Denis autour de l’évêque Mgr Delannoy pour « faire corps », la journée qui s’est poursuivie à l’ensemble scolaire Jean-Baptiste de Lasalle a été consacrée à la rencontre et aux échanges à travers des ateliers dynamiques pour se découvrir, penser, explorer et partager la responsabilité autrement. « Pour vous qui êtes souvent la tête dans le guidon, nous avons souhaité que cette journée soit l’occasion d’élargir votre horizon, de partager avec d’autres collègues votre vision de l’éducation et de ressentir et de porter haut ce qui fait l’identité de notre enseignement catholique diocésain afin d’y prendre sa part de responsabilité, chacun à sa place, élèves y compris», a introduit Frédéric Delemazure, le directeur diocésain. « Le Réenchantement c’est déjà prendre conscience qu’il y a plein de richesses tout sauf uniformes dans notre territoire et qu’il ne s’agit pas forcément de faire en plus, mais de partager davantage ce qui se vit et de s’enrichir les uns les autres par une démarche plus collaborative et coopérative. Le projet c’est la fraternité en actes ! »
Une école de l’espérance, utile, modeste et joyeuse
« Au fond c’est essayer de remettre de l’unité, de la cohérence dans un monde ventilé façon puzzle et de vivre ensemble une démarche de créativité, d’initiative, de liberté pour faire de l’école catholique une école de l’espérance, utile, modeste et joyeuse », a précisé à son tour, Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, avant le lancement des ateliers qui ont d’abord invité les acteurs à partager sur ce qui fait la spécificité et les forces de l’enseignement catholique 93.
« L’enjeu c’est bien de réussir à unifier des tas de petits projets autour de quelque chose qui fasse sens, de permettre à chacun d’honorer les dimension culturelles et religieuses des personnes, adultes et jeunes que l’on accueille, estime Olivier Fétet, chef d’établissement de l’ensemble scolaire Ste-Marie à Stains. Dans le contexte du 93 c’est un challenge parce qu’on est dans un monde où guette sans arrêt la tentation du communautarisme plutôt que celle de chercher à faire communauté. »
L’après-midi, les participants ont été invités à imaginer des pistes d’actions concrètes pour vivre et faire vivre davantage cette communion au sein des établissements, entre les établissements du réseau et imaginer pour la semaine de février 2019 une expérience concrète de responsabilité partagée en établissement. Journée de décloisonnement des initiatives, relais de la flamme du réenchantement d’un établissement à l’autre, réalisation de supports vidéos avec jeux de rôle, les idées n’ont pas manqué. Avec une préoccupation particulière pour rendre les jeunes acteurs via l’organisation par leurs soins de rencontres des talents, de journées de classes inversées ou de témoignages et d’ateliers autour de l’école idéale, lors de cette semaine « étape » qui ne sera que le commencement d’un chemin commun, comme l’a souligné Frédéric Delemazure.
Aurélie Sobocinski