Anticiper les nouveaux bacs pro
L’Unetp, union de l’enseignement technique privé a organisé une journée de mutualisation et d’échanges pour préparer la réforme de la voie professionnelle.
Aurélie Sobocinski
Donner une vision précise de la réforme de la voie professionnelle et rentrer dans les détails de ses enjeux, à travers des retours d’expérience et des projets déjà concrétisés (co-intervention, chef d’œuvre etc.). Tel était l’objectif de la journée nationale bac pro organisée par l’Unetp le 10 mai dernier au lycée Le Rebours à Paris qui s’est particulièrement centrée sur les trois nouvelles familles de métiers (de la relation client ; de la gestion administrative, du transport, de la logistique ; de la construction durable) entrant en vigueur en 2nde à la rentrée.
« Plus qu’une réforme, il s’agit d’une transformation profonde de nos fonctionnements, de nos modèles économiques. Nous passons d’un ensemble BEP/BAC Pro à un ensemble BAC Pro/BTS, d’un saucissonnage des diplômes à une logique de champs des métiers, de progressivité de la formation au plus près des bassins et de mixité des parcours et des publics », a souligné Jean-Louis Baudier, le président de l’Unetp devant 150 participants -chefs d’établissements, adjoints, enseignants.
Pour répondre à ces défis, « une flexibilité indispensable» doit se construire au sein des équipes, mais aussi du côté des rectorats. À ce titre, « il est hors de question de rentrer dans un système qui demanderait une réduction des capacités d’accueil pour pouvoir faire de la mixité », a prévenu Jean-Louis Baudier. Présents à la journée, les représentants de la DAF et de la DGESCO du ministère ont précisé que rien ne s’opposait à la mise en place de la mixité des publics dans les classes des établissements de l’enseignement catholique et à leur financement sous contrat « à partir du moment où il n’y a pas une majorité d’élèves en apprentissage ».
« Ces questions sont essentielles et on a besoin d’être accompagnés, observe Olivier Daudé, chef d’établissement d’un lycée pro à Vendôme (Loir-et-Cher) participant à la journée. Il en va de la pérennité de nos structures et surtout des plus petites au sein de ce grand mouvement. »