APB, affaire à suivre

Les responsables de Renasup ont sollicité une rencontre avec la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, pour manifester leur volonté d’être associés à la réflexion sur la refonte annoncée du système d’affectation post-bac et s’assurer qu’une solution soit proposée aux derniers étudiants sans affectation.

enseignement supérieur

Il restait 6000 étudiants sans affectation post-bac correspondant à leurs choix à la mi-août et moitié moins au 7 septembre 2017, selon les chiffres avancés par Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, dans un entretien télévisé sur CNews.
Si les difficultés sans précédent connues cette année par le système d’affectation post-bac APB semblent donc en passe d’être résolues, la ministre a néanmoins promis une refonte profonde de la procédure dès 2018. « Une annonce qui interroge étant donné le temps de développement que requiert un logiciel de cette envergure », commente Jean-Marc Petit, délégué général de Renasup, réseau des établissements catholiques proposant des formations supérieures qui a sollicité une rencontre avec Frédérique Vidal, avec le président de Renasup, Yves Ruellan et le secrétaire général de l’enseignement catholique, Pascal Balmand.

Lors de cette rencontre, ces responsables de l’enseignement catholique souhaiteraient aborder « le caractère intenable et contre productif pour les jeunes du maintien jusqu’à fin septembre, de la procédure dite « oui mais » qui revient à affecter provisoirement des jeunes dans des filières auxquelles ils seront amenés à renoncer, ce qui empêche pour l'instant l’inscription d’autres jeunes, moins bien classés mais plus motivés. Le tout privant les étudiants de leur premier mois de cours ».

Au-delà de cette situation préoccupante, il s’agit pour l’enseignement catholique de manifester sa volonté d’être associé à la consultation sur les nouvelles modalités de sélection envisagées à l’entrée des universités. « Les quelques milliers de jeunes toujours en difficulté sont à rapporter à l’effectif total des 750 000 bachelier 2017 et surtout aux 100 000 places dans des filières d’enseignement supérieur restant vacantes en cette rentrée, ce qui impose en effet une réflexion profonde, sur les questions de sélection et d’orientation des jeunes », rappelle Jean-Marc Petit.

Il s’agit entre autres de participer à la définition de pré-requis qui « ne peuvent se résumer aux notes de terminales, vu les disparités importantes entre établissements en terme d’évaluation. » Les établissements catholiques souhaitent par ailleurs s’impliquer dans l’accompagnement des bacheliers professionnels et technologiques dans leur poursuite d'étude. Il s’intéresse donc particulièrement aux suites de l’expérimentation engagée l'an dernier pour assurer un accès prioritaire des élèves venus de Bac pro en BTS.

Suivre l'actualité du réseau des établissement catholique proposant des filières supérieures
sur le site de Renasup.

Les autres dossiers à évoquer

  • La transformation en licence du BTS Design Arts appliqués et du diplôme de conseiller en économie sociale et familiale, des filières bien représentées dans les établissements catholiques.
  • La place des CPGE, classes préparatoires aux grandes écoles dns l’enseignement supérieur français.
  • La possibilité pour les établissements de l’enseignement catholique, de devenir établissement supérieur reconnu par l’État au-delà du statut d’EESP, établissement d’enseignement supérieur public.

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