De l’éthique de l’EMC

Les lycéens d’Albert-de-Mun de Nogent-sur-Marne, ont consacré leurs heures d’EMC à des ateliers de réflexion éthique Jeunes et présenté une restitution finale sur la vulnérabilité à la communauté éducative.

Sur scène, les élèves de première passent avec brio une sorte de grand oral.
Sur scène, les élèves de première passent avec brio une sorte de grand oral. ©VL

À quelques jours des épreuves du bac français 2016, des lycéens d’Albert-de-Mun, à Nogent-sur-Marne (94), passaient un genre de grand oral d’éthique : la restitution à leur promotion d’un atelier de réflexion éthique jeune (Arej), proposé par leurs enseignants d’histoire-géographie, dans le cadre de l’EMC. « Le meilleur souvenir de l’année ! », s’enthousiasment Yanis et Paola qui ont aussi l’impression de « réfléchir plus large » et de se sentir « plus concernés par la marche du monde. » À raison d’une heure tous les quinze jours en demi-groupe, ils ont décliné le thème imposé de la vulnérabilité en une vidéo présentant un cas de cyber-harcèlement, un exposé polyphonique sur la question du handicap, une pièce de théâtre retraçant le périple d’un migrant mineur et un JT moquant les poncifs liés au changement climatique. Après chaque présentation, les élèves ont fait face avec aisance et sens de la répartie, au feu nourri des questions d’un jury composé de membres de l’établissement et de l’Arej.

Les enseignants Isabelle Roy et Adrien Boschet sont fiers de leurs élèves : « Animer un débat éthique, laisser libre cours aux interrogations des jeunes, ce n’est pas évident mais cela nous a permis d’atteindre une autre qualité de relation et de bâtir un projet réellement collectif. » De quoi faire vivre la dimension éthique de l’EMC, comme le résume Véronique Huet, directrice de l’Arej : « Rejoindre le questionnement existentiel des lycéens, les faire réfléchir sur ce qui fonde les normes, leur apprendre à trouver des solutions qui dépassent les points de vue particuliers et les aider ainsi à percevoir l’universalité du monde… c’est une démarche formatrice et transformatrice, je l’espère, du climat scolaire comme de la société. »

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