Bioéthique en classe

Bioéthiques, nouveaux programmes et outils de sensibilisation du partenaire Médiaclap au menu de la session de formation annuelle proposée par le Sgec au réseau des référents de l’Enseignement catholique en matière d’éducation affective relationnelle et sexuelle, les 31 janvier et 1 er février 2019.

sdr

Preuve de la bonne santé du réseau « Education affective, relationnelle et sexuelle » de l’Enseignement catholique, ils sont près d’une cinquantaine de référents EARS à avoir répondu présents à la session de formation proposée les 31 janvier et 1er février 2019 au Sgec. Ils affichent toujours une grande diversité de profils -enseignants, psychologues, cadre éducatif, chef d’établissement du 1er ou du 2nd degré- proviennent désormais de la quasi totalité des Provinces. De plus, ils comptent dans leurs rangs de plus en plus de référents missionnés par leur direction diocésaine sur la question spécifique de l’EARS, signe que ce souci d’éduquer à la relation dans toutes ses dimensions diffuse dans la culture scolaire. Exemple à Valence qui vient de recruter un référent EARS formé à l’éducation à la vie, sur un plein temps mutualisé entre l’Enseignement catholique et les aumôneries du public, à la grande satisfaction de Lygie Condomines, ADP qui portait jusqu’alors ce dossier seule. Référent EARS de la DDEC d’Alsace, Jean Thomas, également APS au séminaire des jeunes de Walbourg, se félicite de pouvoir aujourd’hui s’appuyer sur un maillage local solide, chaque établissement ayant nommé une personne ressources EARS outillée chaque année par une session de formation diocésaine.

Le rendez-vous national, animé au Sgec par Josiane Hamy, coordonnatrice du réseau, visait donc à nourrir et équiper l’ensemble de ces référents EARS. Au delà de l’objectif de dispenser, comme le proposent les textes officiels de l’Éducation nationale depuis 2001, trois séances annuelles d’EARS pour chaque niveau de classe, il s’agit surtout d’inciter les enseignants à participer aussi à ce travail éducatif dans tous les cours qui s’y prêtent.
Une partie des travaux a donc été consacrée à l’analyse fine des nouveaux programmes de lycée qui « évoquent l’EARS de manière très explicite, salue Josiane Hamy. Elle évoque par exemple "le programme d'Éducation morale et civique de seconde portant sur "la liberté et les libertés", celui de Sciences éco de 1ere sur les questions de socialisation et encore la section de SVT intitulée « Cerveau, plaisir et sexualité » qui appellent quelques commentaires". Fruit de cette réflexion collective, des fiches présentant divers points de ces programmes et les enjeux anthropologiques qu’ils sous-tendent seront prochainement mises en ligne.

Autre sujet de réflexion en lien avec l’actualité : les questions bioéthiques qu’une interview filmée de Mgr d’Ornellas a permis d’introduire. Des extraits choisis du dernier rapport d’information parlementaire sur la révision de la loi relative à la bioéthique ont également été commentés, notamment parque qu’il « montre bien l’importance d’acculturer les citoyens dans ce domaine et donc d’habituer les jeunes à débattre sur ces sujets aussi sensibles qu’existentiels », a expliqué Josiane Hamy en évoquant les thématiques de l’intelligence artificielle et de la Procréation médicalement assistée.  Des sujets qui montrent combien le champs de l’éducation à la relation, dans toutes ses dimensions , s’avère étendu. Une raison supplémentaire pour que l’EARS trouve une place explicite dans tous les projets d’établissement de l’enseignement catholique.

Un outil multimédia
pour se questionner

 

« Un tremplin au service de l’Éducation Affective, Relationnelle et Sexuelle (EARS). » C’est ainsi que Pierre Lauriou, gérant de Médiaclap définit son projet. Constatant que cet enseignement touche à un sujet intime et difficile à aborder pour les parents comme pour les éducateurs, il propose, à travers des animations, de fournir aux adultes un cadre afin de traiter cette problématique éducative sensible.
La première d’entre elles, qui concerne les niveaux CE2-CM1-CM2, est déjà disponible. Elle a été expérimentée avec succès dans 3 établissements du diocèse de Maine-et-Loire, grâce à un partenariat historique avec le diocèse et la direction diocésaine d’Angers, co-concepteurs de l’outil.
La société de production en prépare une autre pour le collège. En lien avec les Directions Diocésaines de l’Enseignement Catholique et les partenaires associatifs reconnus*, Médiaclap veut, à l'aide de son outil, poser les fondamentaux d’un projet durable dans les écoles. Cette base consiste à faire intervenir un animateur formé « éducateur à la vie » pour organiser 4 rencontres : 1h avec l’équipe éducative pour définir les attentes et organiser les autres étapes, 1h30 consacrée aux parents pour leur présenter ce qui va être abordé avec les élèves, 1h15 destinée aux enfants intervient après ces deux moments.
Celle-ci mêle des vidéos explicatives, un système de question-réponse avec une manette et un livret d’expression à compléter de dessins ou de mots. Enfin, une seconde rencontre d’1h avec l’équipe éducative a lieu pour faire le bilan de l’expérience. Chaque animation coûtera 7€90 par enfant. Elle prendra place dans des écoles de 60 élèves minimum pour le primaire et de 100 élèves dans le secondaire.

Par Léo Bensimon

 

Partagez cet article

>