Éduquer les jeunes à la fidélité
La session nationale Post-Bac de l’ADDEC, l’Alliance des Directeurs et Directrices de l’Enseignement Chrétien a accueilli une quarantaine de Chefs d’établissement au Collège Stanislas à Paris, les 10 et 11 octobre 2017 autour du thème, « Les jeunes et la fidélité : Promesse de joie et d’espérance ».
Olivier Pons, directeur général de l’Ensemble Montplaisir, lycée et Institut supérieur, à Valence et auteur de l’ouvrage L’avenir t’appartient (Editions Salvator, 2015) a donné une conférence sur « Sens et fidélité ».
Comment éduquer les jeunes à la fidélité ?
Pour être fidèle et s’engager, il faut d’abord réfléchir à la question du sens. En tant qu’éducateur, nous avons à aider les jeunes à approfondir leur choix d’orientation, par exemple. Combien abandonnent au bout de quelques mois une filière parce qu’ils n’avaient pas suffisamment réfléchit à la direction qu’ils voulaient prendre. Nous avons également à les aider à parler de leurs échecs, à les relire. Accepter ses fragilités permet d’aller loin et d’être fidèle.
Quelles pistes concrètes ?
Il y a urgence à proposer des engagements aux jeunes ! Car la fidélité s’expérimente dans l’engagement. Cette éducation à la persévérance se fait par étape. D’abord, leur apprendre à faire des petits efforts de volonté (le réveil du matin, le sport hebdomadaire), puis des grands efforts comme passer un mois dans une œuvre humanitaire ou faire son stage à l’étranger, pour ensuite persévérer dans un choix plus important, d’orientation, professionnel ou de vie.
Quel est l’enjeu de cette éducation à la fidélité ?
L’enjeu est que nous, adultes, nous donnions envie aux jeunes d’être fidèles, en montrant l’importance de la fidélité dans les cours que nous donnons, dans notre mission de Chef d’établissement, ou dans les rites par exemple que nous instituons comme les journées d’intégrations, les remises de diplôme à la fin de l’année. Et il y a également un enjeu du point de vue de la foi. Reconnaître que la fidélité se bâtît par étape et non à la force du poignet. C’est une grâce à demander chaque jour.
« Il y a un véritable enjeu à éduquer les jeunes à la fidélité, elle est à l’œuvre partout, dans la manière de mener sa vie, ses activités, dans le respect de la parole donnée par exemple ou dans le respect des lois. (...) Elle n’est pas la voie de la facilité, mais elle est une voie de joie, d’espérance et d’épanouissement pour les jeunes ».
Mgr Jean-Marie Le Vert
Président de l’ADDEC dont la commission pastorale s’est élargie à Renasup, à l’URCEC, l’Union des Réseaux Congréganistes de l'Enseignement Catholique, et à l’aumônerie des Chrétiens en Grande École