Evaluation des établissements: un cadre spécifique pour l’Enseignement catholique
Des échanges réguliers entre la présidente, du Conseil d’évaluation des établissements (CEE) Béatrice Gille, et Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique, ont permis de définir le cadre d’application de cette obligation légale pour les établissements du réseau. En effet, un vote du CEE devrait entériner prochainement « les annotations pour adaptation » précisées par l’Enseignement catholique. Rédigées à partir des propositions du groupe de travail mandaté par la Commission permanente, composé de directeurs diocésains, de représentants de l’URCEC, et des organisations professionnelles de chefs d’établissement, emmenés par Yann Diraison et Pierre Marsollier, du Sgec, ces annotations ont été validées par la Commission Permanente avant transmission au CEE.
Elles portent en premier lieu sur le périmètre de l’évaluation. « Si l’enseignement catholique souscrit à la pertinence d’une auto-évaluation systémique, articulée au projet d’établissement, les recommandations du rapport final, qui ont une valeur prescriptive, ne peuvent en aucun cas concerner le caractère propre de l’établissement sous contrat », insiste Philippe Delorme.
Des évaluateurs formés au caractère propre
Par ailleurs, le CEE accepte que chaque équipe d’évaluateurs d’un établissement de l’enseignement catholique comprenne un membre du réseau désigné par le recteur d’académie en accord avec le directeur diocésain. Cet évaluateur « maison » ne devra avoir aucun lien avec les établissements visités – il sera sans doute issu d’une autre région. Il signera la charte déontologique des évaluateurs et recevra une formation comme tous les évaluateurs du public. Les modalités de cette formation ainsi que les conditions dans lesquelles l’Enseignement catholique y serait associé afin de former les évaluateurs aux spécificités des établissements d’enseignement privés associés à l'Etat par contrat sont en cours d’élaboration avec le CEE.
Enfin, le texte de cadrage amendé permet une évaluation globale des unités d’enseignement d’un même groupe scolaire (1er et 2d degrés).
Il précise également que la liste des établissements à évaluer (à terme 20 % d’entre eux chaque année) sera établie avec les directions diocésaines. Enfin ce texte insiste sur la nécessité que le processus d’auto-évaluation dans l’enseignement catholique soit ouvert à la totalité de la communauté éducative notamment aux personnels de droit privé, aux parents et aux bénévoles. Un comité de suivi interne – aux réunions duquel le CEE sera représenté– accompagnera la mise en œuvre, à la rentrée prochaine.
Alors que 12 % des établissements publics sont engagés dans le processus d’évaluation des établissements, les adaptations permettant sa mise en œuvre dans l’enseignement catholique à partir de la rentrée prochaine sont précisées.