La relation comme stratégie d’animation

Le 25 septembre 2017, le troisième acte du Séminaire d'éducation à la relation se tiendra au Sgec. Au menu de cette prochaine journée de rencontres et de mises en lien: une réflexion autour de l'éthique relationnelle.

Ce groupe qui s’est déjà réuni à deux reprises est un lieu de rencontre et mise en lien. Le département éducation fonde sa démarche d’animation en l’inscrivant dans une éthique relationnelle institutionnelle qui fait place à la subsidiarité, tout en restant garant des principes éthiques qui s’y développent. Il peut ainsi « mettre en lien » les différentes démarches conduites actuellement dans les diocèses, en invitant à des relectures et à l’enrichissement par la rencontre « d ‘acteurs-chercheurs », d’origine diverse, déjà engagés dans nos réseaux. Le séminaire est ouvert à tout acteur soucieux de rencontrer des personnes en cheminement sur cette question.

À partir du travail effectué en janvier 2017, cheminer vers la définition d’une éthique relationnelle en posant les principes d’une stratégie d’animation. Mutualiser les actions entreprises afin de penser l’essaimage et la transposition possibles. Définir les besoins des personnes et penser l’évolution du groupe.

  • Faire dialoguer différentes démarches pour faire émerger des pratiques et ainsi poser des préconisations en termes de stratégies d’animation
  • Soutenir les acteurs, les démarches engagées, les enrichir mais aussi questionner les besoins et construire les temps de rencontre à venir.

Rendez-vous le 25 septembre 2017,

 
Adresse:
au SGEC, 277 rue Saint Jacques, Paris 5ème
S
alle Lubienska,
de 10h à 16h, .
 
 

Inscriptions auprès de c-veret@dev-une.enseignement-catholique.fr

 

«On ne transmet vraiment que ce que l’on est et ce qu’on l’on vit.»

Les 19 et 20 janvier 2017, à Paris, vingt-cinq personnes ont suivi un séminaire national sur la relation, organisé par le département Éducation du Sgec, deuxième temps fort d’une démarche amorcée dès mai 2016 et qui aboutira à une production en 2018.

« Si tu veux apprendre le latin à John, que faut-il connaître ? Le latin ? Oui, un peu, mais surtout John ! » Cette phrase de Gilbert K. Chesterton, écrivain de la première partie du XXe siècle, dit toute la place de la relation dans l’acte éducatif. Conscient de son importance mais aussi des difficultés qu’elle recouvre, le département Éducation du secrétariat général de l’enseignement catholique (Sgec) a organisé les 19 et 20 janvier derniers un séminaire réunissant près de vingt-cinq personnes (enseignants spécialisés, directeurs diocésains, responsables de formation, chargés de mission, membres du département Éducation du Sgec…) autour de deux grandes questions : à quelles conditions la relation permet-elle de construire le « nous » dans notre institution ? Et à quelles conditions l’animation d’un réseau peut-elle permettre l’émergence de ce « nous » ?

La suite logique d’un travail engagé en mai 2016 par le département Éducation du Sgec, qui s’inscrit dans la démarche de réenchantement de l’École, et dont l’objectif est de dégager des pistes d’animation à différents niveaux de l’institution d’ici à 2018.

« La relation, ce n’est pas le plus simple, on peut se découvrir rejetant, mal à l’aise, violent… », commence Christophe de Vareilles, le formateur. Pour le premier atelier de la journée, les participants, réunis en petits groupes de quatre, ont présenté, chacun à leur tour, un objet symbolisant pour eux la relation. André, d’Angers, a partagé la photo d’une guitare : « L’instrument a été pour moi un outil pour entrer en relation avec ma famille, des enfants, ma paroisse… », explique-t-il.

Pierre Usclat, docteur en éducation, a ensuite, proposé d’approcher la relation éducative par le concept du « care » qui la nourrit. Cette éthique, qui encourage l’enseignant à entrer véritablement en relation avec l’élève et à se laisser interpeller par lui, induit un changement en profondeur de sa posture.

L’après-midi, les participants ont été invités à identifier leurs peurs et attraits sur le sujet via le jeu Diapason. Le lendemain, la journée était davantage axée sur la relation dans le cadre professionnel. Les participants ont identifié les éventuels obstacles à la relation dans l’institution.

D’autres temps de formation sont à venir au cours de l’année, auxquels les membres du département Éducation du Sgec participeront. « C’est un enjeu de congruence, souligne Jérôme Brunet, adjoint au secrétaire général. On ne transmet vraiment que ce que l’on est et ce qu’on l’on vit. »

Noémie Fossey-Sergent

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