L’inclusion mieux accompagnée
Les auxiliaires de vie scolaire se professionnalisent et ont vocation à évoluer vers un statut d’AESH, accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
Enfin reconnu, stabilisé, et en cours de professionnalisation, le métier d’auxiliaire de vie scolaire, AVS, change de nom. Les modalités de recrutement des nouveaux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ont été fixées dans un décret daté du 27 juin 2014 et sa circulaire d’application (2014-083). Les candidats à ces fonctions doivent disposer d’un diplôme professionnel d’aide à la personne ou d’une expérience d’au moins deux ans en matière d’inclusion scolaire.
Une fois embauchés, avec l’accord du Dasen, sur des CDD allant de un à trois ans, ces AESH sont engagés dans une formation d’adaptation à l’emploi et bénéficient d’un entretien professionnel triennal. A noter que les AESH peuvent être mis à disposition des collectivités territoriales, pour prolonger leur accompagnement sur le temps périscolaire. Comme promis, six ans d’exercice comme AESH ou comme ancien assistant d’éducation faisant fonction d’AVS -28 000 personnes en 2013- permettent d’accéder à une CDIsation.
En revanche, dans l’immédiat, la situation des 26 000 AVS embauchées en contrat aidés (CUI/CAE), majoritaires dans l’enseignement catholique, reste inchangée. Elles auront néanmoins vocation à être désormais recrutées en AESH, ce qui leur ouvrira une perspective de titularisation au bout de six ans. Le SGEC va donc ouvrir des discussions avec le ministère de l’Education pour définir le calendrier budgétaire qui accompagnera ce processus.
Dans cette attente, les établissements, tout en restant employeurs uniques de leurs personnels, ont intérêt à jouer la carte de la mutualisation pour les procédures de recrutement avec Pôle emploi, la gestion administrative de ces salariés ou leur formation. Par ailleurs, chaque EVS occasionne un coût résiduel de 1 000 euros par an, notamment parce que l’échelon 1 de la convention collective des personnels Ogec est supérieur au Smic qui sert de base au remboursement de l’État. « Il n’est pas anormal que l’attention aux plus fragiles ne soit pas gratuite. En revanche, au fur et à mesure de la mise à disposition d’AESH par l’État, la question de la solidarité avec les établissements conservant des EVS se posera plus fortement, notamment pour les structures petites ou employant de forts contingents. Sur le modèle du rééquilibrage de moyens que permet le plan Réussite pour tous, il faudra inventer de nouveaux mécanismes de solidarité financière », commente Yann Diraison, adjoint au secrétaire général.