L’Unetp réfléchit à l’après réformes
Quel avenir pour une voie techno qui a perdu 6400 élèves (public-privé confondu) à cette année de réforme du lycée? Et comment prendre le virage de l’apprentissage ? Ces questions étaient au cœur du congrès annuel de l’Unationale de l’enseignement technique privé qui a réuni 70 chefs d’établissement au FIAP Jean-Monnet à Paris les 5 et 6 février derniers.
Aurélie Sobocinski
Pour donner une visibilité « maximale » à la voie technologique, Caroline Guichon, chef d’établissement du lycée techno-pro La Providence à Blois (41) fait sortir son établissement au-delà de ses murs. Depuis la rentrée, un partenariat avec le lycée catholique de Pontlevoy situé à 25 kms, a permis la création dans cet établissement d’enseignement général d’une classe technologique, dont bénéficie une vingtaine d’élèves. En classe de seconde, même dynamique : son lycée techno a également mutualisé les enseignements optionnels de 2Nde avec ceux du lycée général voisin de Notre-Dame-des-Aydes. Quel avenir pour une voie techno qui a perdu 6400 élèves (public-privé confondu) à cette rentrée où s’est appliquée en 1e la réforme du lycée ? Et comment prendre le virage de l’apprentissage et de la mixité tant des publics que des parcours ? Ces questions d’après réformes étaient au cœur du congrès annuel de l’Unetp les 5 et 6 février derniers qui a réuni 70 chefs d’établissement au FIAP Jean-Monnet à Paris.
« Il est urgent de se mettre en mouvement, dans nos façons de travailler, dans nos cartes de formation, dans nos liens entre établissements, dans le rapprochement avec les CFA régionaux pour développer l’apprentissage, et de faire de nouvelles propositions pour rebâtir l’avenir ! », a fait valoir Jean-Louis Baudier, président de l’Unetp, tout en appelant les tutelles à une souplesse dans le déploiement de ces nouvelles dynamiques. « Il nous faut préciser aujourd’hui quelle est notre spécificité sur la voie pro et la porter haut. Plus on aura de propositions en bonne intelligence, plus on va favoriser la dynamique ! Cette réforme, il nous faut l’aborder avec volontarisme et optimisme ! », a soutenu pour sa part Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique.
Pour Jean-Louis Baudier, président de l’UNETP, et Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique, l’avenir est aux lycées polyvalents. © AS
Autre intervenant au congrès, Jean-Michel Ringard, inspecteur général (IGESR), copilote avec Pierre Matthiot du comité de suivi de la réforme du lycée général et technique, a officiellement sollicité la contribution de l’Unetp aux réflexions que le comité présentera au ministre de l’Education nationale début mars sur la redéfinition du sens même des E3C -logique d’épreuve, de CCF ou de de véritable contrôle continu ?- et début mai sur l’évolution de la voie techno.