Mobilité : comment enseigner ou nouer un partenariat à l’étranger ?

Un enseignant exerçant dans un établissement sous contrat d’association a la possibilité de passer quelques années de sa carrière professionnelle à l’étranger.

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Comment construire son projet ?

 

Enseigner à l’étranger est un réel bienfait pour l’expérience personnelle et un avantage considérable pour la pratique professionnelle. L’ouverture multiculturelle et la confrontation à des méthodes pédagogiques différentes dans un contexte nouveau, permettent une ouverture d’esprit et une approche innovante du métier, qui deviendront par la suite de réels atouts.

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Avant d’envisager cette expérience, il faut travailler son projet et anticiper les préparatifs.

Dans un premier temps, il s’agit d’être bien au clair sur les les motivations. Sont-elles de l’ordre d’une démarche solidaire, d’un profit linguistique et culturel, d’une recherche d’exotisme, d’une simple volonté de changement… La motivation donne un objectif qui au besoin facilitera la persévérance.

Puis, il faut se poser la question du type de pays ou de régions ciblés. Les démarches peuvent être de nature complètement différente selon la destination, en particulier les aspects administratifs et sanitaires (autorisations de séjour, vaccins…)

Puis, il faut bien organiser les aspects matériels du projet tant dans le futur pays de destination (logement, transports, vie pratique…) qu’en France (habitation, engagements personnels…).

Ensuite, il peut être important de rencontrer des personnes ayant vécu cette expérience, si possible dans le pays ou la région ciblés. Rien ne vaut le témoignage de vie quotidienne pour se préparer.

Enfin, il faut repérer les réseaux et les contacts qui permettront de trouver un point de chute qui ait du sens.

Quelles sont les démarches administratives et les conséquences sur le contrat de l’enseignant ?

 

N’ayant accès ni à l’expatriation, ni au contrat de résident, la seule possibilité pour un enseignant de l’Enseignement catholique consiste à demander une disponibilité pour convenances personnelles.

A noter que cette demande n’est accessible qu’aux enseignants contractuels ou agréés définitifs. Le départ à l’étrangers durant l’année de stage qui suit le concours n’est donc pas possible. Après avoir averti le Chef d’établissement de son projet, l’enseignant doit solliciter auprès de l’inspection académique (pour le 1er degré) ou du rectorat (pour le 2nd degré) une disponibilité pour convenance personnelle qui sera accordée sous réserve des nécessités de service. C’est à dire qu’elle peut être refusée si les autorités académiques considèrent qu’il y a par exemple un déficit d’enseignants de la discipline dans l’académie.

La durée de la disponibilité est de trois ans renouvelables dans une limite de dix ans maximum. Pendant ce temps, le contrat de l’enseignant est mis entre parenthèses et son poste est mis au mouvement. A son retour, l’enseignant doit passer par la procédure du mouvement de l’emploi de son académie afin de retrouver un poste (attention au calendrier qui est spécifique à chaque académie). Il sollicite sa réintégration sur un emploi vacant. Dans le classement des priorités des accords sur l’emploi au sein de l’Enseignement catholique, l’enseignant est positionné :

- A3 s’il demande sa réintégration dans l’académie où il exerçait précédemment.

- B3 ou B4 s’il demande sa réintégration dans une autre académie pour le second degré.

- B4 ou B5 s’il demande sa réintégration dans une autre académie pour le premier degré.

Si l’enseignant fait établir une attestation précisant qu’il a participé à la promotion de la langue et de la culture française, il pourra intégrer les temps passé à l’étranger dans son ancienneté professionnelle. Cette attestation peut être établie par le chef d’établissement d’accueil ou par poste diplomatique.

Comment trouver un établissement pour nouer un partenariat ou exercer à l’étranger ?

 

Outre les contacts personnels directs ou indirects qui restent toujours la meilleure solution pour trouver un poste à l‘étranger, il existe plusieurs réseaux qui peuvent proposer des solutions tel que le réseau international de l’enseignement catholique qui compte 200 000 établissements dans le monde entier dans une centaine de pays à retrouver sur le site de l'Office international de l’enseignement catholique.
L'agence pour l’enseignement français à l’étranger compte également près de 500 établissements homologués par l’éducation nationale française dont une quarantaine d'établissements catholiques

Les congrégations religieuses internationales -Jésuites, Salésiens, Lasalliens, Cluny, vincentiens... -ont aussi d'importants besoins de recrutement…

Des réseaux locaux :

  • Le réseau Barnabé, piloté par la Direction diocésaine de Paris pour l’ensemble de l’Enseignement catholique de France, développe les partenariats avec les établissements catholiques de Terre-Sainte, Israël et Palestine.
  • La fédération des Ecoles Catholiques Françaises de Turquie, qui chaque année recrute des enseignants en France pour des missions de une à plusieurs années. Six établissements congréganistes sont présents à Istanbul et à Izmir :

Le lycée Saint-Benoît

Le lycée Saint-Joseph

Le lycée Sainte-Pulchérie

Le Lycée Notre-Dame de Sion

Le lycée Saint-Michel

Le Lycée Saint-Joseph

Des organismes :

Comment trouver des informations complémentaires :

Louis -Marie Piron , délégué de l'Enseignement catholique aux affaires internationales passe en revue les possibilités de départ à l'étranger dans l'enseignement catholique, au micro de RCF.

Un nouvel outil met en relation des acteurs de l'enseignement catholique candidats au départ et les structures pourvoyeuses de postes dans le monde entier

Retrouvez ici ce nouveau service en ligne de mobilité internationale de l'enseignement catholique

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