Passage de relais à l’UNETP

Lors de son congrès, les 8 et 9 décembre dernier, l’Unetp (Union nationale de l’enseignement technique privé) a incité les chefs d’établissement qui accompagnent équipe pédagogique, élèves et parents à prendre aussi soin d’eux.
À cette occasion, Jean-Louis Baudier, président de l’Unetp a passé la main à Philippe Bossard, jusque-là trésorier de l’association.

Mireille Broussous

 

Philippe Bossard (dr) succède à Philippe Baudier(g.), à la présidence de l'UNETP

Massages Amma Assis, méthode de facilitation relationnelle Imago, sonothérapie… Mais quelle mouche a piqué les responsables de l’Unetp (Union nationale de l’enseignement technique privé) pour proposer de telles activités lors du Congrès et de l’Assemblée générale qui se sont tenus les 8 et 9 décembre à Charenton-le-Pont (94) ? Jean-Louis Baudier, président de l’Unetp qui a passé la main à Philippe Bossard, jusque-là trésorier de l’association, avait anticipé l’étonnement de la salle. « Vous vous dites que ce n’est pas à nous de vous proposer de tels ateliers. Pourtant, pour prendre soin de la communauté éducative, il faut aussi prendre soin de soi », affirme-t-il.

Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses a parlé de la façon dont on peut restaurer sa motivation après de dures épreuves. Et deux psychologues, Jacinthe Schwendimann et Clémentine Vicard (cabinet Moreno Consulting) se sont concentrées sur les risques psychosociaux. Les chefs d’établissement se sentent-ils concernés ? Tous répondent par l’affirmative. Et pour cause. « Souvent nous sommes confrontés au même moment à de multiples problèmes : un élève accidenté, une enseignante en pleurs et d’autres absents », explique un chef d’établissement. Le rythme du travail s’accélère. « Avant, dans l’année, il y avait des périodes plus tranquilles. Désormais, il n’y a plus moyen de souffler », ajoute une participante.

Les deux psychologues ont donné des conseils et ont rassuré. Le stress n’est pas problématique pour la santé quand il dure deux ou trois mois et qu’il y a ensuite un retour à la normale. « Néanmoins, il ne faut pas hésiter à traiter les symptômes, en s’arrêtant pour prendre du recul, en allant voir un psy ou un spécialiste des médecines douces. Cela ne règle pas le problème mais permet de se protéger », conclut Clémentine Vicard.

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