PPPF: un point d’étape

La journée des référents PPPF s'est tenue, le 13 octobre dernier, en visio-conférence, webinaire à l'appui.

Noémie Fossey-Sergent

Le 13 octobre, c’est par visioconférence que les référents PPPF (Programme de protection des publics fragiles) ont échangé en plusieurs petits groupes, la journée nationale n’ayant pu être maintenue. La première visioconférence réuni une dizaine de référents.  L’occasion pour Josiane Hamy, chargée de mission au Sgec qui pilote le groupe, de faire le point sur les différentes actualités. Parmi elles : la mise en ligne, fin septembre, du 3e webinaire PPPF, « Accompagner les plus fragiles, bien traiter la communauté éducative ». Visionnable sur la page YouTube de l’enseignement catholique, il donne des clés particulièrement utiles en cette rentrée pour repérer chez les élèves et les adultes les possibles effets délétères du confinement…

Autre nouveauté importante sur laquelle les référents peuvent désormais s’appuyer : la publication cet été d’un nouveau document, « Secret professionnel, discrétion professionnelle, devoir de réserve, confidentialité » gratuitement téléchargeable. Une ressource appréciée par Fanny Lebaillif, référente PPPF dans le Val d’Oise qui observe que « le secret médical est malmené dans le contexte de crise sanitaire »« Les chefs d’établissement sont sollicités par les familles pour savoir quel enfant a le Covid, ce n’est pas facile de d’avoir le juste niveau de confidentialité et ce document nous a aidés », a-t-elle expliqué.

Webinaire PPPF du 13 octobre 2020

Autre sujet abordé lors de cette visioconférence : la nécessité d’un meilleur partage de l’information dans les situations de maltraitance, entre le procureur de la République, la Crip (Cellule de recueil des informations préoccupantes) et le directeur diocésain. Ce dernier étant parfois court-circuité, selon plusieurs référents PPPF.

La formation a été aussi largement abordée. Les chefs d’établissement du 2d degré bénéficient d’une courte séance sur le sujet à l’ECM. Mais il faudrait l’élargir aux enseignants et différents personnels, selon les référents PPPF. La Manche montre l’exemple, comme en a témoigné Annick Leblay, en organisant pour la première fois une formation à destination des personnels Ogec et administratifs, qui « a fait le plein », signe que le besoin est là.

Evaluer le déploiement du PPPF. Voilà un autre chantier qui va occuper ces prochains mois le groupe de pilotage de Josiane Hamy, avec le soutien de Philippe Delorme, dans le but de présenter un état des lieux en Cnec. Via des questionnaires ciblés (Ugsel, Fnogec, directeurs diocésains, Apel nationale, tutelles…), qui seront envoyés prochainement l’idée est de recueillir des éléments pour apprécier l’avancée en territoires ainsi que les besoins pour soutenir ce déploiement. Josiane Hamy a invité les référents PPPF à partager leur avis sur les questions posées. En particulier, celle posée sur le nombre de cas traités dans ses établissements semble délicate. Plusieurs référents ont en effet pointé le fait que beaucoup de cas ne sont pas remontés et donc non comptabilisés. Il y a là d’ailleurs pour Josiane Hamy, un véritable enjeu de transparence et de réalité des données à travailler.

Dernier point mis en lumière par le témoignage de Francis Staehler, référent à Strasbourg : la nécessité d’intégrer les jeunes à cette démarche. Par le biais d’un Codiel, il travaille la parole entre pairs, une piste prometteuse pour aider les élèves témoins ou victimes de maltraitances à libérer la parole.

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