ParcourSup : une évaluation à repenser
Philippe Delorme, a évoqué la réflexion engagée dans les lycées de l’Enseignement catholique sur une évaluation plus juste pour mettre en œuvre le contrôle continu du nouveau bac et atténuer les incompréhensions et déceptions de ParcourSup dont il a critiqué le fonctionnement algorithmique et anxiogène.
Le secrétaire général a évoqué le stress que générait Parcoursup chez les jeunes qui craignent de ne pas pouvoir suivre la formation qu’ils ont choisie. Un stress qui a balayé celui de la préparation du bac ! Cet outil utile et nécessaire mériterait pourtant d’être amélioré de façon à ne pas pénaliser certains élèves méritants, à la merci d’un algorithme qui ne prend pas en compte leurs efforts.
Philippe Delorme souhaite que Parcoursup « s’humanise » mais aussi que l’enseignement supérieur précise ses attendus, tout en restant ouvert « pour ne pas dévoyer la réforme du lycée ».
En attendant, l’Enseignement catholique travaille de son côté à une évaluation plus juste. Rendue indispensable par les déceptions et incompréhensions remontées par les chefs d’établissement sur les affectations Parcoursup, cette réflexion est aussi nécessaire à la mise en œuvre du nouveau lycée. En effet, la montée en puissance du contrôle continu pour le bac vient interroger les pratiques traditionnelles. Les équipes ont donc mis leurs marges d’autonomie à profit pour repenser collégialement et parfois même entre établissements, leurs modalités de notation. Elles travaillent sur des grilles d’évaluation par compétences transversales et sur des critères de notation objectifs, partagés et compris de tous, élèves et évaluateurs. "Il s'agit d'harmoniser sans uniformiser, dans le dialogue et la concertation, en coopération avec les familles ainsi qu'avec l'Enseignement supérieur" a insité Philippe Delorme.
Une enquête réalisée auprès de 200 lycées de l’enseignement catholique fait également état de nouvelles organisations en matière de conseil de classe et de suivi des lycéens.