Synadic : à l’écoute de la génération Z
Les chefs d’établissement du 2nd degré ont été invités à un focus sur les élèves, lors de l’assemblée générale du Synadic, les 24 et 25 janvier derniers à Issy-les-Moulineaux (92).
Près de deux cents chefs d’établissement du 2nd degré ont participé au temps fort annuel du Synadic, les 24 et 25 janvier derniers au lycée Saint-Nicolas d’Issy-les-Moulineaux (92). Au programme : une séquence d’actualité et un colloque centré sur les élèves. A l’issue de l’assemblée générale, le conseil d’administration a réélu à l’unanimité Bertrand Van Nedervelde au poste de président.
À la question : « Génération Z : ont-ils encore besoin de l’École ? », les intervenants ont répondu unanimes que les élèves avaient besoin d’une École… qui leur apprenne à chercher l’info par eux-mêmes, à faire le tri et à en débattre. En ouverture, Elodie Gentina enseignant-chercheur en marketing à l’IÉSEG School of Management de Lille, a expliqué qu’il s’agissait de la première génération à l’origine d’un nouveau rapport au numérique, à la connaissance, à l’autorité, au collaboratif, au temps et à l’espace.
Puis, Chris Delepierre, un entrepreneur qui aide des structures éducatives à « mettre en place des espaces de libération et de fabrication des idées », a souligné l’importance de privilégier une pédagogie ludique pour « révéler le Léonard de Vinci qui sommeille en chaque enfant ». Très apprécié aussi le témoignage d’Emmanuel Tesson, 14 ans, découragé de suivre ses études en milieu scolaire classique parce qu’il présentait une dyspraxie associée à un trouble de l’attention avec hyperactivité. Il a pourtant trouvé un lieu d’épanouissement dans une école démocratique à Paris.
Bertrand Lermytte, directeur délégué aux formations à l’EIC de Tourcoing, a quant à lui développé comment dans son lycée les enseignants évoluaient « du transmissif au collaboratif », aidés par un mobilier scolaire mobile, des salles modulables et l’utilisation de tablettes numériques.
Lors de la séquence d’actualité, Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, a insisté sur une éducation à la fraternité à promouvoir, appelant de ses vœux une École catholique « de l’inclusion, du brassage et de la diversité ». Puis Yves Ruellan et Jean-Marc Petit, président et secrétaire général de Renasup, ont présenté les nombreuses réformes en préparation (bac, lycée, supérieur…), en soulignant les opportunités à saisir pour l’enseignement catholique. Le Synadic participe d’ailleurs activement aux consultations sur ces projets de réforme. En outre, cette organisation professionnelle suit de près le dossier de la rémunération des délégués auxiliaires et elle souhaite « un plan pluriannuel de préparation des prochaines rentrées scolaires pour avoir une vision de l’avenir des établissements », a expliqué Bertrand Van Nedervelde. Le mot de la fin est revenu à ce dernier qui a invité l’assemblée à s’adapter à la nouvelle génération en privilégiant le collaboratif et à revoir son organisation à la lumière des nouvelles réformes. « Ce sont autant de chances pour nos établissements d’écrire de nouvelles pages d’histoire », a-t-il conclu avec optimisme.
Sylvie Horguelin