Mémento pour la réforme des lycées
Dans un paysage de réformes, le Pôle lycée du département Éducation du Sgec a croisé son expertise avec celle d'autres acteurs de l’enseignement catholique pour proposer, dans un document synthétique, des pistes pour avancer, dans une forme d’autonomie concertée, sur le pilotage de la réforme du Baccalauréat.
Ce document qui ne cesse de s'enrichir depuis le printemps dernier propose, en cette rentrée, un mémento dédié à la réforme des lycées général et technologique.
Il est dédié à l'accompagnement des acteurs de la communauté éducative, au sein des établissements mais aussi en réseau.
En complément du Document de travail pour accompagner et mettre en place la réforme du lycée et de ses deux fiches dédiées à l'orientation et aux enseignements de spécialités, voici un mémento dédié à la réforme des lycées général et technologique.
Enseignements de spécialités, attendus du supérieur, semestrialisation, interdisciplinarité et co-enseignement... Il récapitule de manière transversale, les pistes et points de repères et de vigilance pour faire vivre la réforme dès aujourd'hui dans les classes de 2nde et de 3è ainsi que pour préparer la rentrée 2019.
Orientation 2nde mode d’emploi
Les élèves de 2de formulent quatre souhaits de spécialités à la fin du deuxième trimestre 2019 pour n’en suivre que trois en 1re après avis du dernier conseil de classe de l’année (note n° 2018-115).
Un processus dans lequel le rôle d’accompagnement du professeur principal se voit renforcé (circ. n° 2018-108). « L’arbitrage final revient au chef d’établissement qui, devant un choix de spécialités apparaissant inapproprié, peut décider d’un redoublement… sous réserve toutefois qu’aient été mises en place une prise en charge des difficultés scolaires », analyse Jean-Marc Petit, délégué général de RenaSup.
L’organisation des spécialités
Les consultations rectorales pour élaborer la carte des spécialités battent leur plein. Elles requièrent que l’enseignement catholique fasse localement des propositions concertées, en prenant en compte ses établissements les plus isolés.
Le marathon est lancé pour les chefs d’établissement et leurs équipes qui préparent l’offre des douze nouveaux enseignements de spécialités, les élèves de 2de devant formuler leurs premiers souhaits au printemps 2019. Les représentants des établissements d’enseignement privé associés à l'État par contrat doivent faire état de leurs propositions dans le cadre des consultations au terme desquelles les recteurs arrêteront la carte académique de ces spécialités « au plus tard à la fin janvier ».
« À titre indicatif », une note de service (n° 2018-109) préconise que les sept spécialités les plus classiques (combinant les principales disciplines de l’enseignement général) doivent être accessibles dans chaque bassin de formation tandis que les spécialités plus spécifiques auront – au moins au démarrage du nouveau lycée –, un déploiement plus réduit. Cette note précise aussi que l’élaboration des combinaisons de spécialités proposées aux élèves revient à chaque établissement.
Pour Yann Diraison, adjoint au secrétaire général, « la régulation rectorale vise à garantir l’offre la plus riche et à soutenir les établissements les moins attractifs » mais en aucun cas à « éviter les doublons entre public et privé ni à réaliser des économies de moyens ». Il invite l’enseignement catholique à faire au plus vite des propositions locales concertées offrant les palettes de spécialités les plus larges possibles, étayées par des projections des choix des élèves et prenant en compte les établissements isolés.
Des conventionnements – y compris entre le privé et le public – permettront aux élèves de suivre des spécialités non proposées dans leur établissement. « Il importe que ces conventions soient symétriques, bidirectionnelles et n’entraînent aucun transfert de moyens », prévient Yann Diraison, qui invite à privilégier le recours à la formation à distance et aux conventionnements entre établissements de l’Enseignement catholique.