Cappei, nouvelle mouture

« L’occasion de relire sa pratique, de se ressourcer aux derniers apports de la recherche et, surtout, d’échanger… avec les autres stagiaires, les collègues enseignants, les formateurs et tuteurs ou encore les partenaires du monde médical. » Mathilde Lotodé, enseignante de Segpa – section d’enseignement général et professionnel adapté- à Sainte-Anne d’Auray (56), a profité à plein de sa formation au Certificat d'Aptitude Professionnelle aux Pratiques de l'Education Inclusive, pour actualiser et faire valider ses compétences auprès d’élèves présentant des besoins éducatifs particuliers liés au handicap, à la grande difficulté scolaire ou sociale.

Cette année, 175 stagiaires débutent cette même formation, au lieu de 150 habituellement, plus de 232 dossiers d’inscription ayant été déposés. Désormais harmonisée au plan national, cette formation comporte aussi un accompagnement renforcé pour tous les candidats et un dispositif dédié aux stagiaires en difficulté. Proposé dans les Isfec de Rennes et de Dijon, en plus des sites basés à Angers, Lille-Arras, Lyon, Paris et Toulouse, le parcours prévoit aussi des périodes de stages. « La vigilance qui a guidé cette refonte était le bien être du stagiaire dans sa formation, ce qui impliquait un renforcement de la formation en lien avec la région. Le tuteur, les stages, la visite de l’organisme de formation, les relations avec le jury de certification se font dans le dialogue entre les partenaires en territoire », détaille Solweg Wattel, coordonnatrice du service Accueil de tous au Pôle Education du Sgec.  Ces ajustements reposent donc sur le rôle de coordination accru du référent Ecole inclusive vers qui doit d’abord se tourner tout candidat à la formation Cappei pour vérifier l’éligibilité de son poste à la formation et sinon, appuyer une demande de mouvement.

Des modules dits « d’initiative nationale » permettent aux enseignants certifiés d’être prioritaires l’année suivante pour se spécialiser sur des thématiques particulières tout en s’ouvrant aux enseignants ordinaires selon le nombre de places disponibles pour sensibiliser largement à l’adaptation scolaire… et susciter de nouvelles vocations d’enseignants spécialisés car ce sont « les précieux grains de sable qui nous obligent à nous questionner », selon les termes de Damien Decoster, chef d’établissement de l’ensemble scolaire de La Sagesse – Saint-Michel, à Haubourdin qui a pu apprécier combien la formation leur apportait une légitimité décisive pour promouvoir une culture inclusive encore mieux partagée.