Le secrétaire général de l’enseignement catholique au ministère
Jeudi 1er juin, Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique accompagné de Yann Diraison, secrétaire général adjoint et de Pierre Marsollier, délégué chargé des relations politiques ont rencontré Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, son directeur de cabinet, Christophe Kerrero et sa conseillère sociale, Isabelle Bourhis. Ce premier entretien, constructif et tourné vers les perspectives d’innovation, a aussi permis d’aborder quelques dossiers urgents : la représentation des personnels dans les établissements catholiques, le financement de la formation initiale des maîtres et les suppléances.
Décloisonnement au sein des cycles et entre les filières, gestion plus souple des heures d’enseignement, différenciation pédagogiques et pratiques coopératives ou interdisciplinaires… Pour sa première rencontre avec le nouveau ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, le 1er juin 2017, Pascal Balmand, le secrétaire général de l’enseignement catholique a plaidé pour « une liberté pédagogique renforcée au service de l’innovation ». Une entrée en matière qui a reçu un accueil favorable de la part d’un ministre qui avait lui-même encouragé les expérimentations, lorsqu’il était en poste à la tête de l’académie de Créteil. L’enseignement catholique espère donc légitimement voir tomber nombres d’entraves administratives, telles que l’interdiction de mixer les publics et les filières qui pénalise lourdement les établissements professionnels. Se félicitant du « climat très constructif » de cette première prise de contact, Pierre Marsollier, délégué général chargé des relations politiques du Sgec a aussi salué « la reconnaissance par Jean-Michel Blanquer de la participation de l’enseignement catholique à l’effort d’éducation prioritaire. »
Entre autres priorités de l’enseignement catholique, Pascal Balmand a aussi porté à l’attention du ministre la l’incurie de l’État en matière de financement des instituts de formation des maîtres de l’enseignement catholique.
Autre motif d’exaspération des chefs d'établissement et des parents, la pénurie de suppléants dans le privé a aussi été abordée. L’occasion pour l’enseignement catholique de pointer à nouveau le caractère inéquitable d’une disposition réglementaire autorisant un différentiel de rémunération pouvant atteindre 600 euros entre les contractuels du public et ceux du privé. Avec son abrogation urgente, le Sgec souhaite voir aussi supprimer les contraintes administratives empêchant des enseignants retraités, en disponibilité ou d’une autre discipline d’assurer des suppléances.
Parmi les dossiers urgents, les imprécisions de l’article 5 de la loi Censi du 5 janvier 2005 sur la représentation des personnels des établissements privés, sources de nombreux litiges notamment sur le paiement des heures de délégation, ont aussi été évoquées. La demande du Sgec à l’ancien Premier ministre Manuel Valls d’un décret clarifiant la situation étant restée lettre morte, le Sgec a saisi le Conseil d’Etat. Une procédure en cours, sur laquelle la direction administrative et juridique du ministère de l'Éducation nationale a rendu des conclusions défavorables, contrairement aux engagements du cabinet précédent. « D’où l’importance d’agir rapidement sur ce vecteur de dégradation du climat social des établissements » souligne Yann Diraison, secrétaire général adjoint en charge des ressources humaines, qui ajoute: « Puisque le gouvernement engage une ambitieuse réforme du Code du travail, il ne peut pas délaisser les personnels des établissements d’enseignement privés. »