Unités d’enseignement: mode d’emploi
Pour accueillir à l'école des jeunes en situation de handicap éloignés de la norme scolaire, le monde enseignant a besoin de l'expertise médico-sociale. Comment nouer des partenariats plus étroits entre ces deux cultures professionnelles, notamment dans l'enseignement catholique où leur autonomie confère aux établissements un statut spécifique?
Au paravant très fermés, les instituts spécialisés aspirent à sortir de leur mur. Quelle place l'école peut-elle faire à ces élèves habitués à évoluer en milieu protégé? Pour les accueillir, l’école inclusive appelle une diversification des parcours proposés . En plus des scolarités en classe ordinaire, soutenues par des accompagnateurs d’élèves en situation de handicap (AESH) et/ou des dispositifs Ulis, se développent donc des unités d’enseignement, telles que les Unités maternelles autisme. Dédiées à accueillir des jeunes relevant d’instituts médico-éducatifs, ces unités intègrent plus étroitement l’expertise médico-sociale pluridisciplinaire aux établissements scolaires.
Le statut spécifique des établissements privés sous contrat, en termes de responsabilité et d’autonomie, requiert que ces partenariats soient régis par des conventionnements rigoureux qui fassent de ces unités d’enseignement une composante de l’établissement, inscrites au contrat d’association par un avenant.
Devenant élèves, les jeunes doivent aussi faire l’objet d’une procédure d’inscription qui vérifie l’adhésion des familles au projet d’enseignement ainsi qu’au règlement intérieur. L’établissement perçoit une contribution familiale et un forfait.
Enfin, les enseignants, personnels médico-sociaux et intervenants extérieurs, qu’ils soient nommés par l’Education nationale, salariés des Ogec ou mis à disposition par convention, exercent sous la responsabilité du chef d’établissement.