Le Réenchantement investit la cathédrale de Créteil
Point d’orgue des animations vécues dans les établissements du diocèse de Créteil, près d’un millier de jeunes et d’éducateurs se sont réunis à la cathédrale le vendredi 8 février, pour célébrer ensemble la richesse et la diversité de l’Enseignement catholique local.
Virginie LERAY
La cathédrale de Créteil a fait nef comble, pour l’après-midi de clôture de la Semaine du Réenchantement, ce 8 février 2019 ! De tous âges et des quatre coins du diocèse, quelque mille jeunes y étaient réunis avec leurs éducateurs pour « célébrer ensemble, dans la joie et l’espérance, toute la richesse de ce qui se vit dans nos établissements catholiques », a introduit le directeur diocésain Philippe Delorme.
Il s’est félicité des belles coopérations qui se sont tissées au sein des trois secteurs géographiques de son diocèse, bien illustrées par un clip vidéo musical réalisé de concert par une douzaine d’établissement du périmètre qui s’étend de Boissy à Brie et dont les paroles ont fait vibré le lieu de culte: « Ensemble on peut y aller, ensemble on peut tout faire, crois moi ! »
Durant deux heures, des témoignages ponctués de trois films tournés à chaque fois dans plusieurs établissements ont illustré comment s’incarnait au quotidien l’esprit du Réenchantement appliqué à trois grandes thématiques : l’accueil de la fragilité, la fraternité et l’audace éducative et pédagogique.
Le premier volet s’est consacré à dépeindre l’école inclusive telle qu’elle s’expérimente à Saint-Louis-Blaise-Pascal de Choisy le Roi, au collège Saint-André de Saint-Maur ou encore au collège Notre-Dame des missions de Charenton-le-Pont, qui accueille un mineur isolé. Comme le récit d’élèves investis dans des maraudes du samedi après-midi auprès des SDF du Bois de Vincennes, cette attention aux exclus ou aux jeunes différents se sont révélés vecteurs de croissance intégral, développant l’empathie et le souci de l’autre chez les jeunes.
Du côté du partage et de la fraternité,
la médiation entre pairs (Sacré cœur d’Ablon-sur-Seine) ou la méthode Pikas (Montalembert à Nogent-sur-Marne) ont démontré toute leur efficacité pour prévenir le harcèlement et améliorer le climat scolaire.
De même une chorale inter-établissements ou encore diverses expériences de tutorat entre CM et maternelles ou lycéens et primaires ont également été présentés.
Apprendre autrement enfin a été illustré par des initiatives originales telles que les jardins partagés de Jean XXIII à Ivry-sur-Seine, la salle projets d’Albert de Mun à Nogent dont le mobilier modulaire se met au service de la pédagogie coopérative ou encore le lycée du Nouveau départ qui emmènent jusqu’au bac des jeunes déscolarisés à Vincennes.
Autant d’initiatives porteuses auxquelles par le sermon et le choix des textes de la messe d’envoi, Mgr Santier a donné un éclairage théologique : « Offrez l’hospitalité », « Vous êtes mes amis » « Aimez-vous les uns les autres », se félicitant que jeunes et éducateurs viennent puiser à la source de la parole du Christ de quoi nourrir ses valeurs… au point de faire bruisser et vibrer près de quatre heures durant une cathédrale toute réenchantée.